Conjoint expatrié: trouver sa place sans pouvoir travailler - Dépasse tes Frontières
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Expatriation: comment retrouver sa place quand on ne peut pas travailler?

Une fois passées les premières semaines à chercher un appart, prendre ses marques et fait une razzia au IKEA local, le rythme se calme. Vient alors la question: « et maintenant… je fais quoi ?». Le réveil de notre cher et tendre sonne le matin pour qu’il parte bosser et nous… Nous sommes là. Réveillées. Pleine d’énergie (en tout cas les premiers temps !) mais sans programme de grands accomplissements de notre journée. C’est quoi notre place maintenant qu’on ne travaille plus ?

 

Ca, c’était avant… les collègues

Même si on ronchonnait tous les dimanches soirs à l’idée d’aller travailler le lendemain, on était tout de même contente d’y aller! Déjà pour certains de nos collègues. Par définition on ne choisit pas ses collègues. On se retrouve donc au sein d’une communauté que l’on n’aurait pas forcément côtoyée si on n’avait pas à travailler avec. On observe des façons de pensées différentes, des activités différentes et, que l’on adhère ou pas, ça ouvre notre esprit sur d’autres choses. Voir du monde dans sa journée c’est un bol d’air. Certes, Louis votre collègue du bureau d’en face, vous insupportait à parler (beaucoup) trop fort au téléphone. Vous réalisez maintenant que c’était sympa d’avoir quelqu’un avec qui échanger sur vos challenges sportifs et les bons plans week-end.

La contribution et le reste

Ajouté à ce sentiment d’appartenance à une communauté, il y a celui de contribution. Certes on fréquentait de temps à autre la salle de repos mais on bossait dur quand même. Les responsabilités, ça ne se rempli pas tout seul ! Contribution au bon déroulement du projet et à la croissance de la boîte en général, avec un petit « flattage » de notre égo en prime lorsque l’on atteignait les objectifs en temps et en heure et qu’on avait (non pas un tapis rouge qui se déroulait devant nous) mais quelques félicitations pour notre travail durement mené à bien. Il va sans dire que recevoir un salaire tous les mois et en faire ce qu’on voulait sans rendre de compte à personne était un Graal que l’on n’a pas assez chéri. Mieux vaut tard que jamais, certes. Cependant, en l’occurrence, il est vraiment trop tard.

Et maintenant

Nous voilà maintenant à X millier de kilomètres de la France, il est 9h heure local. On est prête (habillée / coiffée / maquillée… il y a même eu quelques abdos de faits parce que franchement on est pleine de bonne volonté !) mais voilà. Pas de but dans notre journée. Oui il va y avoir un jeu de piste au supermarché à un moment donné aujourd’hui. Et même si on sera ravie d’avoir trouvé 90% des articles inscrits sur notre liste, on est d’accord que niveau valorisation et estime de soi… Ca ne pèse pas lourd.

L’ascenseur émotionnel

En toute honnêteté on n’a pas vu venir cette petite claque du « pas de travail- ennuie- dépendance financière- déprime ». On était même à deux doigts de se prendre au jeu de notre entourage avec leurs projections de nous en expat’ édulcorée. « Ah mais tu vas être bien au bord de la piscine à boire des mojitos !! ». « Quand on viendra te voir tu auras le temps de nous organiser des vacances de fou ! ». « Ah mais la chance : grasses mat’ et massage tous les jours !! »


Ce genre de programme c’est bien en vacances. Quand on sait qu’il y a un début et une fin. Dans le cas présent, la date de validité de notre situation indique 3 ans ! Youhou ! On ne va quand même pas passer tout ce temps à se la couler douce ?!? Ok le fameux métro boulot dodo commençait à nous lasser. Cependant de là à rester tranquille chez soi du matin au soir pour cause combinée de pas de visa / langue étrangère / non reconnaissance du diplôme et j’en passe, il y a un monde. (Vous avez également des versions comme la mienne: un rythme de travail local à 6 jours sur 7 à raison de 10h par jour et seulement 5 jours de vacances par an… Yeahh !). La première semaine on se repose. La deuxième on se balade. La troisième on est chaud patate, une énergie qui déborde… Mais pas d’objectif dans notre journée et le sentiment de ne plus appartenir à aucun environnement.

L’impact sur le moral

On ne va pas se mentir : génération Y power. Nous avions quand même très envie de faire un break et éventuellement de changer de travail. La sacro sainte « reconversion professionnelle » dont tout le monde parle en ce moment. C’est également ça qui a rendu la démission plus facile.

Cependant une fois que le sentiment de tourner en rond s’est installé en nous, il ne laisse plus beaucoup d’espace à l’énergie de la remise en question nécessaire à la reconversion. On se sent seule, nulle de ne rien faire alors que notre cher et tendre, lui, court partout avec des challenges à ne plus savoir qu’en faire. On souffre de non épanouissement chronique. Le moral s’en ressent. On boude, on ronchonne. On idéalise même le rythme qu’on avait avant et qu’on était pourtant contente de quitter. Les journées sont longues, la culpabilité est intense. Les jours passent et rien ne changent. Seulement notre humeur qui se détériore.

En expat’: tout est possible

Prenons un peu de recul. Qu’est-ce qui nous manque au final ? Des gens autour de nous ? Le sentiment de contribution ? La valorisation de nos compétences ? L’indépendance financière ? Mis à part cette dernière, il ne tient qu’à nous de retrouver des activités qui nous procurent ces sentiments. Si vraiment le pays dans lequel nous sommes pour quelques temps ne nous permet pas de travailler, pourquoi s’acharner ? Il y a plein d’associations, d’activités et d’organismes locaux où nous pouvons laisser exploser nos talents et rencontrer du monde. Et si la piste de la reconversion pro est une réelle envie pour nous : banco, lançons-nous ! Nous n’avons rien d’autre qui nous en empêche. Le but est de trouver son équilibre pendant ces années à l’étranger.

Le B.A.-BA

Pour palier à cette étape déstabilisante de l’expatriation il y a deux choses très simples à réaliser : connaître son pourquoi et avoir ses objectifs. Le « pourquoi » est ce qui vous a fait dire OUI à l’expatriation. Certes la décision n’a peut être pas été facile à prendre. Cependant aujourd’hui vous y êtes. Qu’est-ce qui a fait pencher la balance en ce sens ? Qu’est-ce qui vous a motivé ?
Les objectifs sont ceux que vous vous donnez pour cette période hors des sentiers battus. Rien ne sera « normal » . C’est sûr. Vous avez en quelque sorte signé pour cela en acceptant d’aller vivre ailleurs. Mais que voulez-vous faire pendant ces quelques années afin de profiter de ce cadeau qu’est l’expatriation ? Vous avez la chance d’avoir un monde de possibilités devant vous. Il ne vous reste qu’à choisir ! Ces objectifs peuvent être professionnels (formation, reconversion…), personnels, culturels, cérébraux, manuels, dirigés vers vous ou vers les autres… TOUT est possible !

Mise en pratique

Je vous propose cette fiche cadeau pour vous aider à déterminer votre pourquoi et vos objectifs ! Ca ne prend pas longtemps à faire… mais ça va changer la vision que vous avez de votre quotidien et de votre place dans ce nouveau pays !

Trouver sa place ne tient pas seulement au travail rémunéré que l’on fait. On trouve également notre place dans ce que l’on accompli de manière générale au quotidien. N’hésitez pas à consulter le programme d’un mois qui va vous aider à trouver votre équilibre ou à me contacter afin que je vois comment je peux vous accompagner.

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