Après une première expérience à l’étranger peu réussie, j’ai persévéré et découvert la magie de la vie en expatriation. Cinq pays et trois continents plus tard, je peux désormais affirmer que certes ce n’est pas tous les jours facile d’assumer ce choix de vivre loin de nos proches et de nos repères, mais qu’une fois expatrié, le temps passe différemment, chaque jour a son lot de nouvelles découvertes. On se remet en question, on progresse on découvre. On ressort de cette expérience paré à toute éventualité, avec des paillettes dans les yeux et une intense envie de repartir encore et encore.
Aujourd’hui je sais que l’annonce d’un départ et la décision de l’expatriation ne sont pas toujours bien vécues, aussi bien avant de partir, une fois sur place, ou même au moment de rentrer en France. Je souhaite mettre mon expérience au profit des personnes qui rencontrent ces difficultés. Se sentir bien ou non dans son pays d’accueil dépend en grande partie de nous et de notre faculté à aller de l’avant. Ca se prépare et se travaille. Ces expériences nous servent à nous connaître, à relativiser, à rebondir, à être toujours plus flexible et à nous adapter. Tout n’est pas toujours rose mais avec du recul on en ri et on ne garde que les meilleurs moments en tête, les plus compliqués servants à se préparer mentalement à toute éventualité lors de la futur expatriation !
J’ai conçu ces programmes pour guider pas à pas les personnes qui ne se sentent pas à leur place dans cette vie expatriée afin qu’elles réussissent à vivre sereinement leur expatriation. Les programmes que je propose allient des exercices personnels, des vidéos, et des séances individuelles avec moi par skype ou en face à face. Chacun des programmes se dédie à un stade de la vie expatriée, il n’y a donc pas de « c’est trop tard », il n’y a que des « c’est le moment »!
Sans que je le sache, tout a commencé lorsque j’avais 15 ans et que nous avons déménagés…… à 130km ! Je devais me couper de mes copines, m’habituer à un nouveau collège, bref, à ce moment là, 130km c’était le bout du monde ! Le seul moment où je me suis sentie bien pendant cette période a été lorsque je suis allée passer un mois chez des amis espagnols en Andalousie ! Qu’est-ce que c’était bien d’être ailleurs, de découvrir comment les choses se passaient dans un autres pays, de me faire de nouveaux amis (beaucoup plus facile qu’en France alors qu’il y avait la barrière de la langue…. Bizarre !!)
Amoureuse du pays, je suis allée quelques années plus tard à Séville pour mes études. Mais là, désillusion totale. Je n’avais pas compris en quoi consistait Erasmus. Moi je voulais être en immersion complète! J’ai donc scrupuleusement évité les rassemblements d’élèves étrangers dans les premiers temps, jusqu’à me rendre compte que comme dans toute grande ville, il était difficile de s’insérer dans un cercle d’amis déjà constitué. J’ai tenté de me raccrocher au wagon Erasmus, mais trop tard, les groupes étaient également formés de ce côté-là ! J’avais donc raté en beauté ma première expatriation. Ajouté à cela : de nombreuses heures de cours de matières compliquées dans une langue étrangère et mon copain resté en France qui me manquait. Une première expérience loin de celle dont on rêve !
Cependant, ne voulant pas rester sur ce souvenir morose, j’ai décidé d’aller vivre en Irlande à Dublin. Le climat était moins propice au coup de foudre, mais ayant appris de mes erreurs je n’ai pas hésité à rencontrer d’autres étrangers. Je vivais et travaillais avec des irlandais pour mon coté « immersion » et j’avais créé une nouvelle famille au sein d’un groupe multi culturel. C’est le cœur lourd que je suis rentrée en France à la fin de mon contrat. C’était compliqué de ne plus avoir cette énergie, cette dynamique autour de moi. J’avais vraiment eu l’impression d’être « en dehors du temps », loin de la routine classique, et le retour était quelque peu violent. J’étais heureuse d’être rentrée, mais beaucoup de choses avaient changé aussi bien chez moi que chez les autres. Je n’avais qu’une seule envie : repartir, et c’est ce que j’ai fait pendant les 3 années qui ont suivies : un an à Tahiti et 2 autres en Malaisie.
L’opportunité d’aller travailler à Tahiti m’était arrivée sur un plateau. Je n’avais jamais pensé aller travailler là bas, mais lorsque l’occasion se présente elle ne se refuse pas ! Me voici donc à 24 heures de vol et 12 heures de décalage horaire, loin de mes amis et de ma famille à un tout nouveau poste ! Outre la recherche d’appartement et l’acclimatation aux dialecte et coutumes locaux (comme le banquier qui lors de mon rdv pour ouvrir un compte est arrivé en chemise à fleurs, m’a fait la bise et m’a tutoyée d’emblée !) l’intégration s’est relativement rapidement faite et je me suis recréé un cocon amical facilement. Mais toutes les bonnes choses ont une fin et mon CDD aussi !
Direction la Malaisie où j’ai réussi à grand renfort de bouche à oreille et de chance à braver le challenge d’obtention du visa de travail en 1 semaine ! Par contre, l’acclimatation a été plus ardue, je ressentais mon premier vrai gros (très gros !) choc culturel. Pas facile en arrivant du territoire de la Vahiné la fleur dans les cheveux de passer à ce nouvel environnement où 80% de la population est musulmane avec le dress code que cela implique. Le supermarché était un festival de découvertes : il y avait un rayon entier de riz en tout genre qui pouvait s’acheter par sac de 15kg, une odeur abominable émise par le rayon de poissons séchés à côté des légumes, et aucune trace de porc dans le rayon boucherie vu qu’il ne pouvait être vendu que dans le coin spécifique « non halal ». J’ai mis plusieurs semaines à réussir à aller me baigner dans la piscine du condo où j’habitais. Je me sentais exhibitionniste face à mes voisines malaises qui se baignaient en combinaison intégrale ou mes voisines chinoises qui se baignaient habillées de peur de prendre un coup de soleil. C’est au contact de mes collègues que j’ai appris à me sentir comme chez moi dans ce pays. Certes j’étais blonde (à l’époque!), plus grande que la moyenne féminine, la peau clair et je parlais uniquement anglais, aucun des autres dialectes locaux, mais je me sentais chez moi, j’y étais bien ! Malgré cela, au bout de 2 ans de découvertes asiatiques accompagnées d’un ennuie professionnel total et n’ayant pas de possibilité d’évoluer, je suis rentrée en France.
C’était bon de rentrer, de retrouver famille, amis, fromage, saucisson, étés presque chauds et hivers plutôt frais. Une fois le mois d’euphorie festive des retrouvailles passé, j’ai ressentie le manque de cette adrénaline que l’on a quand on vit loin de chez soit où chaque jour a son lot de découvertes. Je me suis mise à chercher du travail, persuadée de créer des émules avec mon CV international. Mais non, « welcome back to France », là où personne ne regarde tes expériences si tu ne rentres pas tout d’abord dans les cases des diplômes obtenus et des années de pratique… Douche froide et déception ! Moi qui avais pour le moment eu des activités professionnelles éclectiques dans le secteur de la logistique, j’avais du mal à me vendre aux recruteurs et à leur faire comprendre que si j’avais réussi à m’intégrer dans ces divers profils professionnels dans différents pays, ce n’était pas un travail dans ma langue maternelle qui allait me faire flancher…. Mais les cases sont les cases ! Heureusement au bout de 2 mois de recherche j’ai eu un retour d’entretien favorable. La RH m’a appelée en me disant qu’elle souhaitait me proposer un poste « très loin » et qu’elle doutait que la ville m’enchante : « C’est à Lyon… » Ce qui lui semblait être une montagne me paraissait au contraire un jeu d’enfants, après ces trois années de longue distance, 4 heures de train en direct pour aller de chez mes proches à mon nouveau lieu de vie était de la rigolade !
Voilà comment j’ai vaincu le choc culturel inversé du retour en France et suis partie pour une nouvelle aventure professionnelle et personnelle dans la ville des lumières ! Je ne connaissais personne et je n’avais aucune idée du travail qui m’y attendait, mais j’ai fait mon trou. J’ai été pendant trois ans dans la dynamique incroyable que confère un travail avec beaucoup de responsabilité et de management. Cependant petit à petit est venu une frustration de ne plus pratiquer les langues, et une lassitude de cet environnement très masculin qui me mettait à l’épreuve au quotidien. Je suis finalement partie vers d’autres horizons : retour à Nantes pour une deuxième expérience professionnelle française toujours en logistique mais plus en opérationnel. Un ennui total. C’était plat, beaucoup trop calme pour toute l’énergie que j’ai en moi. Heureusement sur le plan personnel tout allait super et des projets s’annonçaient : mon ami avait une proposition professionnelle au Mexique ! Super, on repart !!
Comme à chacun de mes départs il a fallu annoncer la nouvelle, répondre aux différentes questions et angoisses des proches et organiser le déménagement : stockage de certains meubles, résiliations diverses et variées, état des lieux, squattage à droite à gauche en attendant le feu vert du départ donné par l’obtention du visa, le tout en anticipant certaines démarches à faire une fois arrivés. Cette fois, en prime, il y avait un conteneur à gérer : on montait d’un cran niveau logistique ! Et deuxième nouveauté : je n’étais plus celle qui partait, mais celle qui accompagnait. Je n’avais donc pas toutes les cartes en main de part ce statut de « suiveuse » (et même pas « conjoint » !), sans compter le stress d’un nouveau travail pour mon ami et ma dépendance à lui pour contacter ses RH et avoir les réponses qui nous bloquaient dans notre installation. Que du bonheur ! Puisque, (avec l’habitude !), je me débrouillais relativement bien malgré tout, j’ai décidé de corser le jeu en trouvant un travail 2 semaines après notre arrivée : c’était quand même beaucoup plus drôle d’avoir toutes ces tâches à gérer en même temps qu’un travail qui selon la législation en vigueur au Mexique vous occupe 9h par jour 6 jours sur 7 ! Là j’ai fauté… mais comme rien n’arrive par hasard ça m’a permis de rencontrer du monde, d’avoir des tuyaux etc.
Il m’a fallu quelques semaines pour me rendre compte que je recommençais à m’enfermer dans un travail qui ne me convenait pas. Ce que j’aimais c’était les découvertes que chaque expatriation engendre, les immersions et les remises en question nécessaires à chaque nouvelle intégration dans un nouveau pays. J’avais envie de travailler avec les expatriés, de mettre mon expérience, mon organisation et mon énergie au profit des personnes qui, comme moi, allaient devoir faire table rase des habitudes et mettre (à nouveau) à zéro leurs réflexes en terme de démarches administratives, logistique du quotidien, culture et vie en général. Je voulais aider sur ces choses qui me paraissent finalement simples puisque j’ai fini par comprendre au fil des années que l’enjeu réel de ces expériences de déménagement et d’expatriation est de découvrir à la fois des endroits incroyables mais également de se découvrir soit même. Je sais maintenant qu’en étant méthodique, organisé et patient ces changements se passent bien ! Tout n’est pas toujours rose mais avec du recul on en ri et on ne garde que les meilleurs moments en tête, les plus compliqués servants à se préparer mentalement à toute éventualité lors de la futur expatriation ! Dans tous les cas, que l’on soit bien ou non dans notre pays d’accueil dépend en grande partie de nous et de notre faculté à aller de l’avant. Ca se prépare et se travaille. Ces expériences nous servent à nous connaître, à relativiser, à rebondir, à être toujours plus flexible et à nous adapter. On apprend tout cela aussi bien via notre démarche d’expatriation que d’ « impatriation », car c’est une aventure plus délicate qu’il n’y parait que de redécouvrir sa terre natale avec un nouveau regard !
Si vous souhaitez en savoir (encore) plus, poser des questions ou démarrer un des programmes que je propose, n’hésitez pas à prendre contact avec moi via les liens ci-dessous. Je me ferai un plaisir de vous répondre aussi vite que possible!
A très vite 🙂
Ophélie