7 raisons de préparer son retour d'expatriation - Dépasse tes Frontières
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7 raisons de préparer son retour d’expatriation

Une légende urbaine dit que le retour d’expatriation est la partie la plus simple de l’aventure. Retour au bercail en terrain connu. Qui oserait dire que c’est aussi périlleux que les moult aventures que vous avez eues en arrivant à l’étranger? Moi je le dis 😉 . Pourquoi le retour peut être compliqué et comment faire pour vous y préparer? Réponses dans cet article.

 

Le rêve bleu

Que vos années à l’étranger aient été bonnes ou mauvaises, il vous semble que de toute façon, une fois que vous serez dans l’avion qui vous ramènera en France tout sera plus simple. Finie l’aventure. Retour au pays qui vous a vu grandir et dont vous maîtrisez les règles.

Sauf que ce n’est pas si simple. Pendant que vous exploriez de lointaines contrées, le pays et tout ce qui le compose n’a pas arrêté de fonctionner. Tout comme vous, il a évolué. Chacun a donc changé. Vous, impatrié, prenez pour acquis que tout sera pareil que lorsque vous êtes parti. Alors que le pays et ses occupants (vos proches, collègues, voisins etc) prennent pour acquis que vous avez évolué dans le même sens qu’eux.

BOUM

Choc culturel inversé.

Parce que, à nouveau, la réalité est ailleurs.

Croire qu’un retour dans son pays après plusieurs années à l’étranger est aussi simple que de rentrer de 2 semaines de vacances estivales est la première erreur. Même si les 2 semaines en question peuvent avoir été magnifiques, enrichissantes et tout ce que vous souhaitez. Vous n’avez pas foncièrement changé. Il n’y a pas eu assez de temps pour que vous troquiez vos habitudes de toujours pour de nouvelles. C’est là la subtilité du retour d’expatriation.

Plusieurs autres changements sont à attendre lors de votre retour d’expatriation. En voici une brève description.

Ne plus être l’étranger

Autant, être le blanc, le grand, l’étranger a pu être inconfortable les premières semaines dans votre nouveau pays, autant ça vous a donné un caractère unique au fil des mois. Et on ne va pas se mentir, ça ne vous déplaisait pas. Ca vous a également permis de vous intégrer à une communauté d’étrangers rapidement. C’est bien connu, à l’étranger, les étrangers attirent les étrangers. Seulement maintenant vous êtes un français parmi les français. Personne à qui demander une recommandation de médecin ou de destination week-end. Enfin si, 67 millions d’habitants. 🙂 Mais personne pour vous donner une vraie réponse comme celles auxquelles vous vous êtes habitué.e ces dernières années. De la même manière, si vous rentrez dans une ville différente que celle que vous avez quittée, personne ne va vous prendre par la main pour vous aider à faire votre trou. Vous ne pourrez compter que sur une personne : vous ! Ce qui en soi n’est pas un problème. Il faut juste y être préparé.

Ne plus connaître les codes

Par effet de ricochet, ne plus être l’étranger ne vous donne donc plus le droit d’être à côté de la plaque quant aux codes culturels. Hors, là où en arrivant à l’étranger vous étiez conscient.e d’avoir à apprendre ceux du nouveau pays, vous n’aviez pas envisagé avoir perdu ceux de votre pays d’origine. Vous n’avez pas tout oublié bien entendu. Cependant quelques réflexes sont passés à la trappe et une réelle période de réadaptation s’impose pour intégrer certaines nouveautés linguistiques. Vous devez également vous déshabituer de choses que vous trouviez  tout de même hyper sympas dans votre pays d’accueil. Désormais, vous devez garder vos chaussures lorsque vous êtes invité.e chez les gens et vous ne pouvez plus demander à un chauffeur Uber de livrer un colis à une amie à l’autre bout de la ville. Tout comme vous ne pouvez plus tutoyer tout le monde.

Pas de questions

Afin de bien vous faire remarquer que « là bas », c’était « là bas », personne ne va vous permettre de faire perdurer encore quelques temps le lien avec votre pays d’expat. Que ce soient vos futurs collègues (si vous réintégrez le siège) ou votre entourage, personne ne va vous demander un exposé en 3 tomes de vos années à l’étranger. Ce n’est pas que les gens s’en moquent. Mais c’est compliqué de poser des questions sur des choses que l’on ne connait pas. Ca peut cependant créer de la frustration chez vous. Quitter un environnement ou tout est découvertes et nouveautés pour arriver dans un endroit ou aucun de vos proches ne semble curieux de ce que vous avez vécu. Mais c’est comme ça. C’est vous qui avez voulu partir et qui avez souhaité rentrer. (On a toujours le choix en soi !). Donc ne soyez pas vexé. Cette expérience, vous l’aurez toujours en vous. A vous de savoir l’utiliser et vous la remémorer.

Réintégrer le système administratif

De la carte vitale en passant par les impôts et la bataille avec l’assurance voiture pour ne pas vous voir coller un malus digne d’un jeune conducteur. Les démarches administratives pour vous rappeler au bon souvenir de l’administration française sont nombreuses. Vous qui aviez bravé les méandres de l’administration de votre pays local, vous vous dites que rien ne peut être pire. Que là, ils retrouveront rapidement votre fichier et qu’en trois clics, l’actualisation sera faite dans tous les pôles administratifs de France et de Navarre vous concernant.

Et bien non 🙂

De la même manière que vous vous êtes armé.e de patience en faisant toutes ces démarches dans votre pays d’accueil, vous devrez également être patient.e lors de votre retour. Donc calme et persévérance. Ce n’est pas en vous énervant que les choses avanceront plus vite. Par contre si vous vous énervez au moindre délai qui vous met des bâtons dans les roues, vous verrez bientôt tout en noir sur tous les plans (loi de l’attraction), et idéaliserez l’endroit dont vous arrivez. Alors que… on est d’accord que tout n’était pas rose là bas non plus, si ?!

Le quotidien

Autre point qui peut participer à un certain blues du retour, c’est le changement de cadre. Ceux qui rentrent en plein hiver s’en mordent d’ailleurs les doigts. Journées courtes. Luminosité proche de zéro. Ce qui semble être de petits détails peuvent constituer de grosses gouttes d’eau dans un vase qui se rempli rapidement lors du retour d’expat. Autres gouttes pouvant s’ajouter : les changements de certains aspects de votre qualité de vie si vous viviez dans un pays qui vous donnait un pouvoir d’achat supérieur à ce que vous avez à votre retour. Le seul entrainement pouvant vous préparer à cette épreuve est justement de vous préparer. Anticipez. Prévoyez. Choisissez la période à laquelle vous rentrez si vous pouvez. Bref, ne jouez pas à l’autruche en vous disant que vous verrez bien quand vous y serez. La claque pourrait faire mal 🙂

La question professionnelle

Arrive évidemment ensuite la question professionnelle, surtout pour vous, conjoint accompagnateur. On recherche. Oui. Mais où ? Même poste que celui que vous aviez avant de partir ? Même poste que ce que vous faisiez à l’étranger ? Un mixe entre les deux ? Vous pouvez lire cet article qui traite du sujet si vous voulez.

Retrouver son équilibre

Retourner vivre dans son pays d’origine après plusieurs années à l’étranger engendre une nouvelle valse de votre équilibre qu’il vous faut stabiliser. Il faut être patient. Vous devez trouver le bon dosage entre le vous français et le vous mexicain / malaisien / irlandais. Passer plusieurs années à l’étranger vous a forcément impacté. Le retour est une réelle troisième étape de votre expatriation qui nécessite de l’adaptation et du temps. Donc donnez-le vous !

Vous préparer

De la même manière que vous avez préparé votre départ, votre retour doit avoir le même traitement. En aucun cas il doit être vécu comme un retour à la case départ. Ces années à l’étranger vous ont appris mille et une choses. A vous de les lister et de capitaliser dessus. A vous également de ne pas mettre dans un coin cette expérience. La suite d’une expatriation se prépare, que ce soit sur le plan personnel ou professionnel. Je vous encourage à prendre du temps entre vous et vous pour faire le point et décider de la direction que vous souhaitez donner à votre retour.

Je peux vous accompagner à faire ce point et à préparer votre retour d’expatriation. N’hésitez pas à me contacter afin que je vous explique comment je travaille et comment je peux vous aider dans cette étape.

Bonne préparation, et bon retour !

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