
02 Avr Conjoints expatriés: entre temps libre et baisse de moral, 3 conseils
S’expatrier en tant que « accompagnateur » signifie par définition faire table rase d’une bonne partie de sa routine et se retrouver face à la nouveauté. Au programme : du temps pour soi. Beaucoup de temps pour soi. « Chic alors ! » pensons-nous en préparant le départ. « J’en ai tellement besoin ». Cependant trop de temps libre peut avoir un effet pervers sur notre quotidien, et par effet de ricochet sur notre moral.
L’arrivée pailletée
Vous le savez : l’arrivée dans un nouveau pays est parsemée de découvertes, de paillettes dans les yeux et de sourires jusqu’aux oreilles. On a le cœur léger : tout est possible ! Et on a bien l’intention d’accomplir des miracles. En commençant par prendre du temps pour nous. Nous qui avons passé ces dernières années à courir comme une dingue dans notre poste de jeune cadre dynamique au bord du burn out. C’est décidé, cette expatriation est une récompense bien méritée et on va souffler.
L’installation
On papillonne en découvrant notre nouvel univers. On prend de bonnes résolutions : sport, yoga, méditation, plats cuisinés maison, lecture autre que strictement professionnelle. Souffler, ça fait du bien. Quelques semaines plus tard : le nouvel appart est impeccablement aménagé. Telle l’effigie d’une crème anti cernes, on a visiblement diminué les nôtres. Notre nouvelle hygiène de vie est instaurée. On est allé jusqu’à lire tous les enregistrements Facebook que l’on avait fait ces dernières années. On se sent reposée, à jour, sereine. Maintenant on fait quoi ??
Le contre coup
Arrive le deuxième effet kisscool de l’expatriation en tant qu’accompagnateur. Le réveil sonne, notre cher et tendre part accomplir ses missions du jour et nous laisse en tête à tête avec nous même. Pas de projet, pas d’adrénaline, agenda vide pour aujourd’hui, mais également pour demain et les jours suivants. Les premiers jours c’est agréable de se sentir ainsi en vacances, mais ça devient rapidement un poids. On entre malgré nous dans ce cercle vicieux : la flemme de tout entreprendre. De toute façon on a toute la journée devant nous non ? Donc tant pis si on procrastine toute la matinée. On geek quelques heures sur les réseaux sociaux. On appelle nos amis lorsque le décalage horaire nous permet de les avoir à la sortie de leur boulot. Et on repousse l’heure de la douche en se disant que tant pis, on ira la semaine suivante au café des nouveaux dont on nous avait parlé.
L’ennui guette
Petit à petit on ne se reconnait plus. De tous les projets qu’on avait en tête aucun ne nous donne la motivation d’entreprendre. Car moins on en fait et moins on a envie d’en faire. Vient ensuite le sentiment de culpabilité de brasser autant d’air dans une seule journée. On se sent nulle et incapable. On se sent seule également. Nos proches restés en France ne nous comprennent pas. « Tu te plains d’avoir trop de temps pour toi ? », « Mais comment tu peux t’ennuyer ? », « Ah moi si j’étais à ta place je saurais quoi faire ! », « Estime toi heureuse de ne plus avoir à travailler ! ». Quand on les entend on a presque envie de repartir d’où on vient. On a oublié ce qui nous a pourtant poussé à dire OUI à l’expatriation : nos fameux objectifs et notre pourquoi.
L’ennuie impacte notre moral
On a beau se rassurer en lisant que des psychologues affirment que l’ennuie a des vertus. Le manque d’action finit tout de même par nuire à notre développement personnel et donc à notre épanouissement et notre confiance en soi. Et puis on regarde du coin de l’œil ces autres expat’ qui ont l’air super occupées et épanouies. Elles font comment elles ? Peut être que ces personnes que nous regardons avec un brin de jalousie sont également passées par cette même phase. Voire qu’elles y ont encore un pied. Cependant le fameux masque de l’expatrié nous empêche de le savoir.
Une seule solution: VOUS!
Quoi qu’il en soit, il ne tient qu’à vous de ranger votre plaid et votre tenue cocooning pour vous mettre un coup de pied au derrière et reprendre le dessus ! Vous êtes la seule à pouvoir vous mettre en action pour ne pas subir cette étape charnière entre votre ancienne vie overbookée et la nouvelle momentanément vide. Pour vous aider à vous prendre par la main, voici 3 éléments que j’expérimente à chaque expatriation et qui ont également été payants pour mes clientes :
1- Etre disponible
Mais vraiment disponible ! Il ne s’agit pas de s’enfermer chez soit parce que vous devez soit disant défaire votre dernier carton ou encore parce que c’est vous avez une série à finir. Au contraire : acceptez les invitations à déjeuner, à prendre un café : petit à petit vous rencontrerez des personnes avec qui ça « cliquera » et votre agenda se remplira au fur et à mesure de nouvelles choses agréables à faire.
2- Prendre des initiatives
N’attendez pas toujours que l’on vienne vous prendre par la main. N’hésitez pas à faire part de vos idées et à proposer vos compétences. Le caritatif étant le sport numéro 1 des accueils francophones de la Fiafe, il y a forcément un poste bénévole pour vous au sein duquel vous pourrez vous épanouir. Attention cependant à ne pas vous donner cœur et âme aux associations du coin et vous oublier totalement. Remplir son agenda c’est bien, mais il ne faut pas que ce soit au détriment de votre épanouissement. Gardez en tête vos objectifs d’expatriation.
3- Garder en tête ses objectifs d’expatriation
Je vous en avais déjà parlé dans cet article sur « Comment retrouver sa place en expatriation lorsque l’on ne peut pas retravailler? ». C’est, selon moi, la partie la plus importante : avoir son pourquoi et ses objectifs. Car comme on vient de le dire : remplir son agenda dans le but de ne pas s’ennuyer mais sans pour autant faire des choses qui vous plaisent n’a pas de sens. Vous allez rapidement vous sentir oppressée et frustrée de ne pas prendre de plaisir à ce que vous faites. Rappelez-vous, l’expatriation est un cadeau ! C’est le moment de faire tout ce que vous avez toujours voulu faire mais pour lequel vous n’aviez jusque là pas le temps. Il est donc primordial d’avoir ses projets perso d’expatriation en parallèle du gros projet de vous expatrier aux côtés de votre moitié. Je vous propose une trame qui a pour but de vous aider à définir ces objectifs. Vous allez voir ça va transformer votre expatriation !
Et la procrastination dans tout ça?
Quoi qu’il en soit, afin d’appliquer ces 3 conseils, il est nécessaire de limiter la procrastination. Je suis d’accord que ce n’est pas toujours facile. Commencez par vous donner 2 objectifs par jour. Disons même 3 objectifs si vous vous sentez l’âme d’une warrior ! Arriver dans un pays inconnu demande beaucoup d’énergie. Il ne tient qu’à vous d’aller de l’avant. Vous êtes LE moteur de votre intégration. Si vous sentez que vous avez besoin d’un coup de pouce afin de trouver votre équilibre pendant ces années à l’étranger, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel. Le coaching est tout à fait adapté pour ce genre d’objectif car le coaching vous met en action. Parfois il suffit de presque rien afin d’avoir le déclic pour retrouver dans quel carton on a rangé notre dynamisme!
Si vous avez envie de parler de votre situation n’hésitez pas à prendre contact avec moi pour un rendez-vous gratuit. Je vous assure que vous repartirez avec une bonne dose d’énergie et une vision plus enjouée de votre quotidien d’expatriée !
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